De Sang, d’Écume et de Glace de Alexiane de Lys

Entendez-vous le chant des sirènes au loin ? Sentez-vous cette odeur iodée ? Laissez-vous bercer par le va-et-vient des vagues et ramassez tel un coquillage, la nouvelle série d’Alexiane de Lys De Sang, d’Écume et de Glace, tome 1 aux éditions Michel Lafon.
> Genre : Roman de Fantasy
> Résumé
Entre sa mystérieuse maladie qui enlaidit son physique de jour en jour et le harcèlement à l’école, Perséphone mène une vie compliquée. Surprotégée par sa mère, la jeune femme n’a jamais vu l’océan, cette immensité bleue qui l’attire tant. Jusqu’au moment des vacances d’été où son père, sans en avoir parlé au préalable avec sa femme, l’envoie passer ses vacances en Bretagne chez une tante qu’elle ne connaît pas. Pourquoi son père veut-il à tout prix qu’elle parte au bord de la mer ? Qui est cette tante ? Et surtout pourquoi maintenant ?
En rejoignant sa tante, Perséphone est loin de s’imaginer les révélations qu’elle va découvrir. Elle n’est pas comme les autres et des étranges personnes bien loin de lui vouer un amour inconditionnel le savent et sont prêts à tout pour en avoir l’exclusivité.
Mensonges, trahisons, découvertes… la jeune femme ne sera plus jamais la même pour le meilleur et pour le pire…
Un coup de cœur. Est-ce bien étonnant lorsque l’on sait qu’Alexiane de Lys est une de mes autrices préférées ? J’ai lu tout ses livres. Une véritable coup de cœur pour sa première trilogie Les ailes d’émeraude. De plus, elle relève une valeur un peu sentimentale. Avec la série de Julie Muller-Volb, L’Hayden, ces deux trilogies m’ont permis de découvrir le monde des critiques littéraires et donc d’écrire mes premières chroniques. Vient ensuite sa trilogie Le Secret de Lomé pour laquelle j’avais passé un bon moment et le one shot La Sphère que j’ai tout simplement adoré.
Alexiane de Lys a une écriture prenante. Une fois que l’on commencé les premières pages de ses romans, nous sommes happés par ses univers tous différents mais tous aussi intéressants. Ces personnages sont simples. Les héroïnes sont toujours pourvues d’un désinvolte et d’une fougue qui sont plaisants à lire. Le tout saupoudré d’une romance plus ou moins tortueuse ou compliquée et vous détenez la recette faisant le charme des livres d’Alexiane de Lys.
Revenons donc au premier volume de De Sang, d’Ecume et de Glace. Ce tome 1 nous promet une suite addictive et semées d’embûches. L’univers mis en place est très bien ficelé et un véritable régal pour les amoureux de la mer et l’océan. Ce relief aussi beau que dévastateur s’ouvre à nous et nous permet d’arpenter les fonds marins. Ces profondeurs obscures qu’aucun Homme n’a jamais pu explorer. Je suis tombée sous le charme des décors que ce soit l’océan en lui-même ou la maison digne d’un petit aquarium de quartier. Et que dire de ce petit écrin où se cache les sirènes ? Je n’en dirai pas plus pour vous laisser le plaisir de le découvrir par vous-même.
Ce livre m’a permis de m’évader. Cette découverte à vélo de la Bretagne et les mystères semblant se dégager de l’endroit au début du récit m’a rappellé une série que j’affectionne énormément : Ulysse Moore de Pierdomenico Baccalario qui a bercé mes vacances d’été enfant.
Suspens, rebondissements, révélations surprenantes, tout est mis en place pour nous empêcher de lâcher ce livre jusqu’à la dernière page. Tous les éléments autour des sirènes aussi bien au niveau des différents clans, des particularités de chacune ou leurs histoires respectives sont très bien construites et cohérentes, nous pourrions même penser que la genèse créée par l’autrice existe réellement.
Au-delà des aspects originels du peuple des sirènes, l’écrivain nous dévoile des mœurs qui n’a rien à envier à notre société, à la seule différence que ce peuple des mers vit dans un monde matriarcale. Que l’on passe d’un extrème à l’autre cela ne devrait pas exister. En quoi l’homme ou la femme serait supérieur ou inférieur à l’autre ? L’égalité ne doit pas être une option ou un effet de mode, elle doit être une nécessité. Dans un sens peut-être que ce type d’histoire ferait réfléchir certains hommes qui n’ont qu’un respect presque sommaire pour la gente féminine. Si nous inversions les rôles le temps d’une journée, sans doute la femme vivrait dans un monde véritablement égalitaire. C’est ce message qu’Alexiane de Lys soulève à travers les sirènes qui n’ont que faire des tritons. De plus, de temps à autre, nous sentons l’implication de l’autrice pour l’écologie et sur le véritable visage de la nature humaine.
Les personnages ont su totalement me séduire. Un petit coup de cœur pour Tante Méduse et Laou qui apporte beaucoup d’humour, en particulier Tante Méduse avec son franc parler. J’ai aimé suivre Perséphone et son caractère parfois volcanique ou encore Mewen. Malgré son caractère taciturne, je suis curieuse d’en apprendre davantage sur lui.
Il semblerait qu’une romance prenne place petite à petit mais à la différence des autres séries, celle-ci semble être bien plus compliquée. De nombreuses interrogations restent encore en suspend et nous promet une suite aussi attractive. Alexiane de Lys sait évoluer à chacun de ses récits pour notre plus grand bonheur.
Conclusion
Un coup de cœur pour ce premier volume mettant en valeur l’importance de l’égalité hommes et femmes et l’écologie. Suspens, rebondissements, révélations, un récit addictif qui ne manque pas de charme. Un petit bijou de l’océan laissant présager une suite toute aussi attractive.
Citations
– Les humains adorent « croire » à tord et à travers, a-t-il ironisé d’une voix dégoulinante de mépris, qui m’a immédiatement hérissée. Au lieu de dire « je ne sais pas », ils affirment. Il n’y a qu’à voir leur besoin de donner une explication à tout, d’avancer des faits sans avoir de preuve. Ils n’aiment pas le mystère, et ils aiment encore moins que quelque chose leur échappe. Alors bien sûr, comme ils ne pêchent pas de l’égalisions, ne trouvent pas de squelette récent ni de monstres marins lors de leurs excursions dans les fosses marines, ils en déduisent avec présomption qu’ils ont disparu.
– Persie, un outil n’est dangereux que si tu décides de t’en servir pour faire le mal.
– La nation de beauté est certainement une des plus relatives au monde. Je sais que certaines tribus d’Afrique apprécient les femmes aux très longs cous. D’autres percent leurs lèvres de plateaux en bois. Certains pays considèrent qu’un teint hâlé donne bonne mine, pour d’autres, c’est tout le contraire. Tu ne pourras jamais plaire à tout le monde. La beauté universelle n’existe pas. La notion de perfection physique est variable et ceux qui se basent sur elle pour juger une personnes sont les derniers certains.
J’ai été déçu par ce premier volet que j’ai trouvé assez peu approfondi et développé. Pourtant ce dernier était prometteur mais rien n’y a fait.
Je préfère cent fois sa première saga, Les Ailes d’Emeraude.
Je n’ai pas trouvé que son livre manquait d’approfondissement et de développement. Au contraire, toute la genèse autour des sirènes est bien construite. Il faut dire aussi que c’est son premier volume, certains aspects seront sans doute plus poussés. Personnellement ayant lu Le secret de Lomé, j’avais été légèrement déçue d’avoir perdu un peu sa plume. Avec ce titre ou La Sphère, je l’ai vraiment retrouvée.
Les ailes d’émeraude est une super trilogie.♥️ L’autrice commence d’ailleurs à se demander si elle ne va peut-être pas faire une suite après les nombreuses demandes des lecteurs ! Croisons les doigts !🤞🏻La fin laisse tellement place à de nombreuses possibilités.😊