L’Histoire de la Bête de Serena Valentino

« Il était une fois, dans un pays lointain, un jeune prince qui vivait dans un somptueux château. Bien que la vie l’ait comblé de tous ses bienfaits, le Prince était un homme capricieux, égoïste et insensible. Un soir d’hiver, une vieille mendiante se présenta au château et lui offrit un livre en échange d’un abri contre le froid qui faisait rage. Ce livre qui lui avait été offert, était un livre enchanté qui lui permettait de voir L’Histoire de la Bête de Serena Valentino, aux éditions Hachette Heroes et qui ne disparaîtrait qu’au jour de son vingt et unième anniversaire… »

Un bon moment de lecture.


Genre : Adaptation de conte

Bien que les romans de cette série fussent publiés sans un ordre particulier, les livres ont un sens de lecture que l’on peut décider de respecter ou non. Si vous ne les avez pas encore lus, je vous conseille de les découvrir dans l’ordre afin de comprendre plus facilement certaines mentions ou aspects de l’histoire. De plus, certaines révélations ou surprises auront plus d’impacts et vous n’aurez pas un sentiment de frustration à l’idée de connaître déjà des éléments clés.

Tome I : Miroir Miroir

Tome II : L’Histoire de la Bête

Tome III : Pauvre âme en perdition

Tome IV : Maîtresse de tous les Maux

Tome V : N’écoute que Moi

Tome VI : Les Étranges Sœurs

> Résumé

Il y a fort longtemps, dans un majestueux château, vivait un jeune prince aussi beau qu’infâme. Il menait une vie paisible faite de chasses, de fêtes et de femmes de toute beauté. Sa destinée cousue comme une magnifique tapisserie, le laissait vivre avec arrogance les plaisirs charnels de la vie.

Jusqu’au jour où tout bascula. Son mariage avec la ravissante Circé est annulé. La douce et belle promise lui a menti, elle n’est pas une princesse mais une simple fermière. Malgré la sincérité de l’amour de la jeune femme, une telle honte sur la couronne ne peut pas rester impunie. Le Prince n’épousera pas une femme du peuple.

Mais un vieil adage risque bien de l’emmener droit dans les abysses. Si le Prince veut rester un homme et ne pas devenir une Bête sans foi, ni loi, il devra apprendre à aimer et voir la beauté du cœur.


Après un premier volume placé sous le signe de la réussite, c’est donc sans surprise que cette suite est suivie à peu près le même chemin.

Nous retrouvons cette atmosphère si particulière dans laquelle le mal semble rôder à chaque instant. La plume est toujours aussi fluide et l’histoire très bien menée. À nouveau, quel plaisir de comprendre la signification des différentes actions ou pensées que les personnages ont pu avoir durant la captivité de Belle. Un autre atout est l’obtention de renseignements sur l’Enchanteresse. Elle n’est plus simplement le moteur de la transformation de la Bête, elle est la cause à effet. La plus grande surprise et un des points forts de ce livre, est les liens existant entre certains protagonistes. Si au départ cela peut surprendre, cette proposition paraît logique et appropriée.

Néanmoins, à la différence du précédent roman, ce second tome propose davantage une adaptation de la manière dont la Bête a été transformée qu’une véritable explication du pourquoi le Prince est devenu si arrogant et infâme. L’auteure a donné une explication qui pourrait, à mon sens, être vu comme une facilité d’écriture. Je pense qu’à la différence de Miroir Miroir, Serena Valentino n’a pas souhaité s’étendre longuement sur le sujet et ceci est, selon moi, dommage. Dans un certain sens, le roman se suffit à lui-même mais quelques pages de plus pour étoffer cette partie auraient été parfaites.

Au même titre que pour la Reine dans Blanche-Neige, il aurait été bien que le Prince soit affublé d’un prénom et ne reste pas sous la dénomination de « prince » ou « bête ».

Un élément particulièrement plaisant est d’en découvrir davantage sur les étranges sœurs. Elles ne font pas uniquement office de décor ou de simples éléments pour alimenter le récit. L’auteure construit autour d’elle un univers et une histoire. Plus nous avançons, plus elles sont incontournables et indispensables pour la série. L’aspect paradoxal est le fait que nous ne pouvons pas concevoir l’histoire sans elle alors qu’elles sont inexistantes à l’origine. Nous faisons également la rencontre de nouveaux personnages qu’il sera agréable de retrouver par la suite.

Il est très appréciable de retrouver le côté moralisateur déjà visible dans le tome I. Serena Valentino a su respecter cette caractéristique phare de l’univers Disney et surtout des contes. Comme pour les autres œuvres, la notion de « la vraie beauté vient de l’intérieur » est le fil conducteur. La métamorphose de la Bête est une belle métaphore sur le fait que notre arrogance et notre méchanceté nous transforment en une vile personne et nous rend solitaire. Notre étroitesse d’esprit nous conduit à la bêtise et nous empêche de garder les yeux ouverts sur soi et les autres. À l’instar de l’histoire de la Méchante Reine, l’auteure a également poussé davantage le sujet en mettant en relief le véritable sens de l’amour envers une personne. Cet amour voit au-delà des apparences ou de la richesse de l’autre. Elle aime l’individu(e) tel(le) qu’il est comme il l’est avec ses défauts, ses qualités et son physique qu’il soit beau ou laid. De plus, le récit nous laisse entrevoir que tous les princes ne sont pas de preux et valeureux chevaliers sans défauts mais restent des êtres humains avant tout.

Pour Finir

Une histoire bien menée dans la même lignée que le précédent roman mais manquant de renseignements concernant le passé du Prince. Revisite du dessin animé, liens surprenants ou encore création de nouveaux personnages, nous nous laissons néanmoins séduire par cette adaptation de La Belle et La Bête mettant en valeur la morale incontournable de ce conte.


Citation

Il ressentit un sentiment totalement inattendu. Ce qui ne devait être q’un moyen de les rapprocher pour rompre la malédiction était devenu autre chose, qu’il ne comprenait pas encore.

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