L’Hayden, tome 3 : La prophétie de Julie Muller Volb
[SERVICE PRESSE]
Eau, Feu, Terre, Vent… Quatre éléments assemblés pour l’ultime bataille mais une seule et unique volonté : restaurer la paix. Préparez-vous car un destin semé d’embûches vous attend dans L’Hayden, tome III : La prophétie de Julie Muller Volb, livre en autoédition.
Un final réussi.
Je remercie l’auteure et BOD pour leur confiance et l’envoi du livre.
> Genre : Fantasy
> Sous-genre : low fantasy
La low fantasy est un sous-genre dans lequel il est possible, grâce à un passage (armoire, pont, portail…), d’aller de la planète Terre à un autre monde totalement imaginaire. Les deux mondes sont totalement différents.
> Résumé
La fin est proche…
Malgré sa nouvelle condition, Mila n’a pas dit son dernier mot et est bien décidée à restaurer la paix coûte que coûte. Mais la situation semble bien plus chaotique que prévu. Entre sa condition d’éthérée et la présence de l’Obscur dans leur rang, Mila découvre que seul Ystr demeure encore debout grâce à la puissance obscure d’Eli… Cependant, cette puissance n’aura-t-elle pas un prix funeste ? En voulant sauver les siens et retrouver sa fille ne risque-t-elle pas de se perdre à jamais ? Alors que l’avenir de l’Hayden ne tient plus que sur un fil, la prophétie reste leur unique espoir.
Avec l’aide de personnes inattendues et de ses amis, Mila devra faire preuve de courage et accepter son destin car la prophétie risque bien de la changer à tout jamais.
Une prophétie. Un Élu. Un Espoir.
Sauver l’Hayden.
L’auteure nous propose un final réussi. Après avoir quitté une héroïne aux prises avec sa nouvelle condition, nous attendions avec impatience de connaître le fin mot de tout ceci. Sans révéler quoique ce soit, la fin est en accord avec toutes les péripéties vécues par nos personnages.
Suspens et rebondissements sont semés sur notre parcours et ne manquent pas de nous surprendre quelques fois. De plus, bien que certains problèmes semblent résolus bien trop facilement ou les personnages se révèlent être de bons combattants sans aucune préparation, elle a su évoluer sur tous les plans, aussi bien au niveau des personnages, qu’au niveau de l’écriture et de l’atmosphère. En vérité, chaque élément constituant son roman a pris en maturité et en confiance. Il n’est plus question d’une première relation amoureuse, de la découverte de secrets de famille ou d’une jeune femme sortant de la puberté, Julie Muller Volb a incorporé dans son récit des messages forts.
Il est bien difficile de parler des points positifs sans révéler des éléments clés et importants de ce troisième tome. Une chose est certaine, tous les aspects tournant autour de Mila sont excellents. Elle incarne la représentation d’un tout et ceci sera séduire les lecteurs. De plus, le nouveau lien créé avec un autre personnage est un atout. La jeune femme naïve au caractère enfantin a disparu pour laisser place à une personne en prise avec ses doutes, ses peurs, ses colères et un tempérament de plus en plus guerrier. Le récit est en parfaite harmonie avec le comportement de Mila. Plus elle en prend en maturité, plus le texte est de moins en moins innocent.
Comme écrit précédemment, Julie Muller Volb nous livre des messages importants donnant matière à réflexion. Ce troisième volume est une quête d’identité et de prise de confiance en soi. Nous constatons également que la souffrance conduit à la haine. Morval prend alors une autre dimension. Également, tout le long du récit, la notion de choix est le fil conducteur du livre. L’auteure met en évidence que chacun de nos choix, positifs ou négatives, a des conséquences pour soi mais aussi pour les autres. Cependant, elle ne s’arrête pas là et tente d’aborder les questions que nous pouvons nous poser au cours de notre vie : sommes-nous le maître de notre destinée ou des forces plus grandes gèrent nos vies ? Nos choix sont-ils toujours en fonction de notre libre arbitre ou pouvons-nous être influencés ? L’auteure nous propose sa manière d’appréhender ce concept d’une manière très bien incorporée au texte.
L’écrivain tente aussi de mettre en valeur le fait de s’accepter tel que l’on est. Il est parfois bien difficile d’être en accord avec la réalité de nos pensées ou de nos actions et Julie Muller Volb le prouve bien à travers l’héroïne. Mila tente de nier sa condition en pensant mieux se protéger mais ne commet-elle pas une erreur ? N’est-il pas plus positif d’assumer la vérité au lieu de se mentir à soi-même et aux autres ? Nous nous rendons compte que de s’assumer devient une force et non plus un talon d’Achille. Il est appréciable d’avoir un aspect moralisateur à la différence des deux précédents volumes. Cette particularité est, selon moi, le point fort de ce dénouement.
Une autre facette positive visible dans chacun des romans est le fait de continuer à explorer l’Hayden ou de visiter plus en détail certains endroits. L’auteure ne s’est pas contentée des lieux mis en place précédemment, nous voyageons aussi bien dans les airs que sous terre.
Les autres personnages changent mais gardent tout de même leurs caractéristiques : Liam est son humour, Jérémiah est son côté protecteur… De nouveaux protagonistes font leur apparition et attisent le mystère. Sont-ils ennemis ou amis ? Cette question nous poursuit souvent…
Nous mentionnons souvent Mila comme l’héroïne de cette série, mais il est important de parler d’Eli. Elle a une place aussi importante que sa fille. Elle est cette héroïne de second plan dont la vie n’est qu’une succession de tragédies. Elle paraît plus torturée, plus en prises avec les démons de son passé. L’obscurité la noie dans la solitude et la haine mais derrière cette carapace son cœur bat d’un amour sincère et fort pour Mila. Elle n’a jamais été le soleil de ce roman pourtant, elle était le soleil de Mila.
Pour finir
Un final réussi et clôturant avec succès cette trilogie. Entre une quête d’identité et la notion de choix, l’auteure nous livre des messages forts dans un univers mêlant aventure, rebondissements et caractère merveilleux. Personnages, écriture ou encore atmosphère, chaque élément sera séduire les lecteurs de fantasy young adult par une évolution sous le signe de la maturité.
S’achève ainsi une trilogie qui fut plaisante à découvrir et pour laquelle les jeunes lecteurs de fantasy seront sans doute charmés.
Citations
Le plus pénible n’est pas de tuer ou de mourir, non, le plus compliqué c’est de vivre. De se battre pour survivre et de vivre avec le poids de ses actes, de sa conscience. De se battre pour ses idéaux, pour les innocents, pour les principes auxquels on croit. De vivre avec les conséquences de ses choix. Vivre en accord avec celle que l’on est ou celle que l’on devient par la force des choses.
– […] Tu as peur ; or la peur n’amène jamais rien de bon.
– Attends, laisse-moi finir. Ce que je veux te dire c’est que tu dois rester fidèle à toi-même, fais-toi confiance, accepte-toi telle que tu es. […] Si tu persistes à te battre contre toi-même, c’est de l’énergie gaspillé au préjudice de véritable combat. La guerre est devant toi pas à l’intérieur de toi. Tu comprends ?
– […] Je pense que chaque étincelle d’existence du monde vivant influe à sa manière sur le cours de la vie, du destin. Je sens une puissance supérieure bienveillante nous guider, nous protéger, nous entourer.
– […] Tu connais la nature humaine, lorsque quelque chose leur échappe ils se doivent de combler le vide. Pour se rassurer, j’imagine, pour le rendre plus tangible, moins dangereux. Une énigme est en général un défi, une variable à résoudre. Le fait de ne pas réussir à savoir qui je suis a dû les plonger dans une équation insoutenable. Le fait de minimiser l’inconnu me rendait probablement moins menaçant.
Le regard est souvent plus expressif que les mots.