L’Hayden, tome 2 : Espérance de Julie Muller Volb

Préférez-vous voyager secrètement en terre haydenienne ou fuir sur la planète Terre ? Le danger est de plus en plus près et de plus en plus grand, serez-vous capables d’affronter les plans machiavéliques de Morval dans L’Hayden, tome II : Espérance de Julie Muller Volb, livre en autoédition.

Une suite plaisante à lire.


> Genre : Fantasy

> Sous-genre : low fantasy

La low fantasy est un sous-genre dans lequel il est possible, grâce à un passage (armoire, pont, portail…), d’aller de la planète Terre à un autre monde totalement imaginaire. Les deux mondes sont totalement différents.


> Résumé

Sur Terre

De retour sur Terre, il faut se rendre à l’évidence : l’Arbre-Porte ne permet plus de retourner sur l’Hayden. Toutefois, Mila n’a pas dit son dernier mot, encore moins depuis les révélations concernant Eli. Bien décidée à rejoindre sa sœur coûte que coûte, elle tente désespérément de découvrir à quelle catégorie de nymphe elle appartient et de reprendre une vie de lycéenne plus ou moins normale. Malheureusement, l’accueil au lycée est loin de se passer comme prévu. Mais le pire reste à venir… un parchemin annonce l’arrivée des Obscurs sur Terre…

S’en suit alors une course-poursuite contre la mort et le temps…

Sur l’Hayden

L’Arbre-Porte détruit, Eli part en direction d’Ystr avec son nouveau compagnon d’infortune Aodren. Sur l’île, Eli tente de préserver le secret de la pousse d’un nouvel Arbre-Porte mais en vain. Des Obscurs ont réussi à s’infiltrer sur Terre et ont bien l’intention de retrouver Mila. Pour préserver la vie de son enfant, elle n’a d’autres choix que de partir en quête de la nymphe originelle de la Terre, Gaïane, dans le but de faire croître l’Arbre-Porte plus rapidement et permettre un passage à Mila.

Une quête périlleuse les attend et avec elle son lot de découvertes.


Une plume toujours aussi simple et fluide. L’auteure a su rester fidèle à elle-même tout en faisant évoluer son univers. Dans ce deuxième volume, il est vraiment intéressant de ne pas suivre uniquement Mila mais également Eli. Cela nous permet d’avoir toujours un lien direct avec l’Hayden et d’en apprendre plus sur la « sœur » mystérieuse de notre héroïne.

Il est toujours autant plaisant de voyager dans les terres haydeniennes, de découvrir ce monde mêlant magie et univers médiéval. Nous faisons la rencontre de nouveaux personnages, dont certains auront un impact dans la vie de nos deux héroïnes. Des détails complètement inédits viennent saupoudrer le récit et nous obligent à nous poser des questions. Cependant, Julie Muller Volb ne se contente pas de mettre en place de la nouveauté, elle continue d’approfondir certains sujets. Bien que nous puissions déceler parfois avec facilité les réponses à plusieurs questions mises en place et la fin, le suspens se dégage au fil des pages.

Si dans le volume I nous sentons que l’Hayden cache une part sombre, cette impression se confirme dans cette suite. Les tensions entre les différents personnages s’accentuent, l’amitié des uns et des autres ne tient parfois plus que sur un fil. Jusqu’à l’arrivée d’un élément catastrophique surprenant qui sera le déclencheur de la totale descente aux enfers de chacun. Le caractère féerique prend désormais la place d’arrière-plan, tandis que l’obscurité, la haine, la peur… prennent l’avantage. La lumière nous semble de plus en plus inaccessible. Ce choix narratif est intéressant dans le sens où l’auteure apporte de la matière pour le dernier et ultime tome de la trilogie et des rebondissements. D’un autre côté, le fait de perdre l’aspect quelques fois féerique du précédent roman pourra, selon le lecteur, être plus ou moins bien accueilli.

Comme écrit précédemment, la fin peut être découverte assez facilement en fonction du lecteur. Néanmoins, cela n’enlève aucunement l’envie de lire la suite. Nous voulons nous plonger le plus tôt possible dans le final. Quel sera l’impact d’une telle révélation ? Qu’adviendra-t-il de nos protagonistes ?

À présent nous ne suivons plus un mais deux duos : Mila et Jérémiah, ainsi qu’Eli et Aodren. Deux duos à la fois semblables et différents. Mila et Jérémiah correspondent à l’archétype d’un jeune couple subissant les premiers émois amoureux. Ils se disputent pour des actes presque enfantins et leur relation paraît légèrement idéaliste. Quant au duo Eli/Aodren, il se dégage une autre ambiance plus centrée sur la sensibilité et une pointe de douceur. Nous sentons leur maturité, leur expérience… les blessures que chacun tente de cacher à travers une carapace solide et des joutes verbales acérées. En fonction de l’âge du lecteur, l’un des deux couples séduira plus que l’autre.

Au fur et à mesure, les épreuves changent nos personnages. La vie ne leur en laisse pas le choix. D’ailleurs, il est à noter que ce sont majoritairement les protagonistes qui assombrissent le récit et non les décors comme cela peut être le cas dans d’autres récits. Chacun dévoile une part obscure. Zoé et Liam prennent une place plus grande et la présence de nouveaux individus ajoute soit du mystère, soit de la tension. Pour ma part, s’il m’est facile de comprendre la volonté de l’écrivain d’assombrir son roman, Jérémiah est celui m’ayant le moins convaincu dans ce tome II. Son comportement à la suite de l’élément déclencheur mentionné plus tôt me laisse perplexe. Nous avons envie de le voir ouvrir les yeux le plus rapidement possible.

Pour finir

Suspens, rebondissements et dangers sont les maîtres mots de cette suite. Entre les ambitions des uns et le courage des autres, l’auteure nous emmène sur des sentiers de plus en plus glissants où l’obscurité prend tous ses droits et où l’espoir disparaît petit à petit au profit de nombreux doutes. Personnages mystérieux, ennemis tapis dans l’ombre, amitiés détruites ou encore histoires d’amour compliquées et révélations, ce second volume laisse présager un final riche en action et en péripéties.

 


Citations

Alors, comme chaque matin, je me répète : aujourd’hui est une page vierge, il ne reste qu’à l’écrire.

Il me prend la main et la serre avec douceur. – Je n’ai pas d’attentes […]. La vie m’a appris que les plans sur l’avenir finissent rarement comme prévus, alors avançons ensemble. Peu importe la destination, peu importe la durée du voyage, apprécions-le au jour le jour. Faisons en sorte de n’avoir aucun regret.

– L’essentiel est invisible pour les yeux. – On ne voit bien qu’avec le cœur. – Celui dont les intentions sont pures, celui-là trouvera toujours le chemin de la maison.

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