Profondeurs de l’océan – Et si Ariel n’avait jamais vaincu Ursula ? de Liz Braswell
🎼 Sous l’océan, sous l’océan, Doudou, c’est bien mieux, tout le monde est heureux sous l’océan 🎼.
Nageons ensemble parmi les poissons colorés et les sirènes avec le livre Profondeur de l’océan : Et si Ariel n’avait jamais vaincu Ursula ? de Liz Braswell, aux éditions Hachette Heroes.
Une découverte intéressante.
Partie I : À la découverte du roman
> La couverture
J’apprécie cette couverture, malgré son aspect sombre. À l’instar des autres livres de la collection Twisted Tale, elle s’harmonise parfaitement avec l’univers mis en place et est très bien travaillée. Nous retrouvons le nautile emblématique, le Royaume d’Atlantica en bas et celui du prince Éric en haut, les deux mondes séparés par la mer et Ursula, celle vivant à présent entre terre et mer.
> Description narrative
Nous sommes dans le genre fantasy. Je le placerai également dans les contes revisités, bien que ce roman est l’adaptation d’une adaptation. Il faut savoir que le dessin animé est une revisite du conte original de Hans Andersen La Petite Sirène.
Les points de vues alternent entre ceux d’Ariel, d’Éric, Ursula et parfois d’autres personnages secondaires. Cependant, les points de vues ne sont pas internes, c’est-à-dire que le sujet n’est pas au pronom personnel « je ».
Le saviez-vous ?
Disney a dessiné environ un million de bulles pour la création de La Petite Sirène. Ils ont choisi la couleur rouge pour les cheveux d’Ariel, afin de représenter son caractère enflammé.
Ariel est inspirée par l’actrice Alyssa Milano âgée à l’époque de 14 ans, jouant entre autre dans Madame est servie (1984). Tandis qu’Ursula est inspirée de Divine (Harris Glenn Milstead), drag queen américaine de la fin des années 70 et figure de la contre-culture gay.


> Résumé
Depuis la victoire d’Ursula sur Ariel et le roi Triton, la jeune femme a perdu sa voix et gouverne le royaume d’Atlantica pour pêcher ses fautes. Aidée de Polochon et de Sébastien, elle tente de gérer ce monde sous-marin. Tandis que la prince Éric est marié avec Ursula, déguisée sous l’apparence d’une magnifique femme.
Jusqu’au jour où le goéland Eurêka envoie un message à Polochon. Ariel doit à tout prix le rejoindre. Il a d’importantes informations à léguer à la reine des mers concernant le prince Éric et le roi Triton. Contre toute attente, elle décide de le rencontrer. Ce qu’elle découvre risque de changer sa vie. Son père serait en vie et Éric, bien qu’ensorcelé, semble se souvenir de certains événements.
Bien décidé à réparer ses erreurs et à sauver son père, elle retourne sur Terre dans le but de vaincre une bonne fois pour toute Ursula. Mais la mission semble bien plus difficile qu’il n’y paraît…
Partie II : Mon Avis
Points positifs
> Le récit
Le récit est cohérent et fluide. Bien que ce soit une revisite, l’auteur a respecté l’atmosphère. Nous nous laissons entrainer dans les aventures d’Ariel. L’histoire est totalement imaginée du début jusqu’à la fin sans oublier d’incorporer les éléments et les personnages clés du dessin animé.
J’apprécie Liz Braswell pour les messages qu’elle tente d’apporter à chacun de ses récits, elle ne se contente pas d’écrire une histoire. Dans le Twisted Tale de La Belle et la Bête, dont vous pouvez retrouver ma chronique en cliquant sur le titre (), elle abordait la tolérance et l’acceptation de soi. Dans ce roman, elle nous interpelle sur la pollution des fonds marins, ses résultats et les pêches successives. Elle traite également des conséquences positives et négatives que peuvent avoir nos choix sur notre vie et celle des autres.
Le livre dispose de deux fins. Une des deux est très énigmatique et mystérieuse, une fin ouverte intéressante.
> Les personnages
J’ai adhéré à la proposition faite par l’écrivain concernant Ariel. Elle est bien plus mature et moins naïve que dans le dessin animé. Elle a vieilli et ses mauvais choix ont eu des conséquences néfastes sur sa vie et celle de ses proches. Ses nouvelles fonctions lui ont permis de devenir une femme responsable. Néanmoins, l’auteure a su garder une part de candeur pour mon plaisir.
Ursula est un personnage ambigu prouvant que la souffrance conduit à la haine et à la vengeance. Nous avons parfois de la compassion à son égard durant de cours passages et aimerions comprendre la pourquoi de son caractère. Ce livre m’a donné envie de lire Pauvre âme en perdition dans la collection Disney Vilains afin de découvrir son passé.
Il est plaisant de retrouver les personnages fards tels que Polochon, Sébastien, Eurêka, Grimsby… L’écrivain n’a oublié personne. Bien qu’ils ont vieilli, leur caractère n’ont pas changé. L’incorporation de nouveaux protagonistes était plaisante.
Points négatifs
> Le récit
À mon avis, pour un lecteur d’un certain âge, le schéma narratif et certains rebondissements demeurent perceptibles. Selon moi, l’auteure est prévisible. Je l’avais constaté à la lecture du Twisted Tale de La Belle et la Bête. De ce fait, les surprises mises en place n’ont pas l’effet escompté.
> Les personnages
Par rapport au dessin animé, le prince Éric m’a semblé plus mièvre et manquait, à mon sens, de caractère, de virilité et de force une fois l’enchantement disparu. Durant le long-métrage, je n’ai pas eu un sentiment semblable. Le côté rêveur est toutefois très bien représenté et il est appréciable de découvrir davantage sa fibre musicale.
Selon moi, il est dommage que Polochon et en particulier Sébastien ne soient pas davantage mis en avant. Ils paraissent plus effacé. Quant à Triton, il m’a paru ingrat vis-à-vis des humains et ne cherche pas énormément à se remettre en question sur ses croyances.
Conclusion
Une revisite intéressante et cohérente permettant de voyager entre terre et mer. Nous nous laissons facilement entraîner dans les nouvelles aventures d’Ariel et retrouvons avec plaisir les personnages fards. L’auteure met en avant la pollution des fonds marins et les conséquences que peuvent avoir nos choix.
Un très bon moment de détente.
Note : 4,5/5
Citations tirées du livre
– […] Profitez de votre tarte. Et de la paix. Ce n’est qu’une fois qu’on l’a perdue qu’on la regrette.
– Je comprends, Éric. Mais parfois, les gens vous tendent la main parce-qu’ils tiennent réellement à vous aider.