Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La Fraternité de l’Anneau de J. R. R. Tolkien

Depuis fin septembre 2019, je découvre une nouvelle passion pour l’univers de J. R. R. Tolkien. J’ai d’abord commencé par visionner les films et malgré des scènes particulièrement violentes, j’apprécie l’univers et les personnages. Les adaptations cinématographiques achevées, j’avais hâte de connaître l’œuvre originale au plus vite. Cette lecture fut lue dans le cadre d’une lecture commune avec Gaëlle du blog : Au Grenier de Gaëlle.

La chronique est divisée en quatre parties :

Partie I : Avis sur l’adaptation cinématographique

Partie II : Avis sur le livre

Partie III : Comparaison entre le livre et le film

Partie IV : Quelle est ma préférence entre le livre et le film ?

Partie I : Avis sur l’adaptation cinématographique

° Version du film : version intégrale deux parties

À mon sens, Peter Jackson a très bien retranscrit l’atmosphère du livre. Des aspects sont semblables, d’autres non. Nous retrouvons certaines répliques avec plaisir. Certains clins d’œils visibles de-ci de-là ne peuvent être perceptibles qu’à la lecture du roman et permettent de redécouvrir le film. Certains décors sont magnifiques et enchantés, notamment les habitats des elfes et Le Comté avec la maison des Hobbits. L’histoire autour de l’anneau est vraiment bien menée et sans incohérence. Nous nous laissons rapidement happer par l’univers. Une tension est palpable presque tout le long. Une fois le film commencé, nous sommes transportés et nous ne voulons plus l’arrêter.

Les personnages sont intéressants. Ma préférence va pour Gandalf. Derrière son apparence se cache un vrai sage et une personne sympathique. L’acteur choisi pour incarner Frodo (Frodon version cinéma française) est, selon moi, très bien choisi. Je ne verrais pas un autre individu pour l’incarner. Il a le style, l’apparence et le charme pour jouer ce rôle. J’apprécie aussi beaucoup le côté protecteur d’Aragorn. Merry et Pippin sont deux personnages que j’affectionne. Leurs tempéraments enjoués et farceurs apportent de l’humour dans cette atmosphère peu propice.

Partie II : Avis sur le livre

> La couverture (édition Pocket)

J’apprécie beaucoup la couverture, représentant sans doute Fendeval (Fondcombe version cinéma française) La couverture représente bien l’univers de J. R. R. Tolkien. Elle mêle à la fois les trois grands thèmes principaux de l’œuvre : le Moyen-Âge, l’imaginaire et le voyage.

> Information complémentaire

Avant de débuter le récit, nous découvrons dans la version Pocket 2017, un avant-propos à la deuxième édition écrite de la main de J. R. R. Tolkien. Puis nous découvrons une carte représentant le Comté et une carte de la Terre du Milieu.

Le livre se scinde en trois parties, intitulés : Prologue, Livre Premier et Livre Second.

Le roman se termine par deux index : Index 1 > Liste des poèmes et des chansons et Index 2 > Poèmes et phrases dans des langues autres que le parler commun.

> Description du récit

Le genre prédominant est la Fantasy. Nous évoluons plus précisément dans de la high fantasy (création d’un monde totalement imaginaire), de la medieval fantasy (les décors et les mœurs s’inspirent du Moyen-Âge) et de l’épic fantasy (un héros entouré de compagnons doit sauver le monde).

Le point de vue est omniscient. Nous connaissons le passé, les pensées et l’histoire de chaque individu.

> Résumé de l’éditeur

L’Anneau de Pouvoir, forgé par Sauron au coeur de la Montagne du Feu, dépositaire de son sombre pouvoir, est perdu. Nul ne sait ce qu’il est devenu depuis qu’un homme l’a arraché de la main du Seigneur Sombre et, ainsi, put chasser ce dernier hors du monde. Mais de noirs présages s’étendent à nouveau sur la Terre du Milieu, les créatures maléfiques se multiplient et, dans les Montagnes de Brume, les Orques traquent les Nains.

L’ennemi veut récupérer son bien, son Maître le cherche partout et l’oeil de Sauron est désormais pointé sur le Comté. Heureusement Gandalf le Gris les a devancés, s’ils font vite, lui et le petit Frodo parviendront peut-être à détruire l’Anneau à temps…

> Le récit

Points positifs

J’ai passé un excellent moment à la lecture du prologue. À peine les premières lignes lues, l’auteur m’a transporté dans son univers. Je voulais en découvrir davantage. Le prologue est vraiment bien ficelé, détaillé et expliqué. Nous avons l’impression d’avoir emprunté un livre à la bibliothèque sur l’histoire et la géographie du peuple hobbit. De plus, le fait d’avoir visionné les adaptations m’a permis de retrouver le nom de certains personnages et de découvrir ce qu’ils sont devenus grâce à cette partie. Dans le troisième film, cela reste flou à mon sens. L’écrivain n’a pas seulement écrit une histoire, il a créé un monde. Les dates, les légendes et les noms sont très précis. Nous pouvons nous demander si J. R. R. Tolkien n’a pas réellement vu les Hobbits et la Terre du Milieu. La présence de cartes au début du livre est vraiment plaisante. Dès qu’un endroit est cité, je m’y réfère et voyage au grès des pages. J’ai également apprécié la présence d’un court résumé sur le voyage de Bilbo car, n’ayant ni vu les films, ni lu les livres, ceci restait plutôt abstrait.

Depuis plusieurs années, je lis énormément de fantasy, mais je n’ai jamais eu l’impression de voyager à travers chaque page. Les détails sont toujours aussi présents et incroyables. Il est capable de donner des affiliations aux différentes familles des hobbits sans se tromper et avec beaucoup de précision. Cette impression de réalité me frappe particulièrement. Le premier chapitre est majoritairement introducteur mais est intéressant pour découvrir un peu plus sur les hobbits.

Les chapitres 3, 4 et 5 sont une totale découverte car ils ne figurent pas dans l’adaptation cinématographique. Si cinématographiquement, ils auraient, à mon sens, alourdis le film, au niveau littéraire, ils sont très intéressants. Nous découvrons bien plus le Comté et nous évadons au fil des pages. Nous sentons la volonté de l’écrivain de vouloir nous faire découvrir son monde imaginaire. Il prend son temps pour poser les décors et l’univers, rien n’est précipité, tout est finement calculé. Dès le début, j’ai senti que l’auteur mettait une grande importance à être cohérent dans ses écrits et à ne laisser passer aucun détail.

S’il fallait définir le livre en un mot : Voyage. Tel un guide touristique, il nous emmène à la découverte du Comté et de ses horizons. Quel magnifique découverte de la Lothlórien ! Dans ce premier volume, nous découvrons l’environnement de toutes les espèces peuplant la Terre du Milieu : le Comté pour les Hobbits, la Moria pour les nains, Fendeval et Lothlorien pour les Elfes. Seul l’univers de Hommes n’est pas encore exploité.

J’apprécie beaucoup la tension perceptible au sujet des cavaliers. L’auteur développe un certain mystère autour d’eux. Elle est subtile, ni trop présente, ni trop absente. Il est à noter également que la valeur de l’amitié est très rapidement au centre de l’histoire et un des piliers.

Le mystère trouve sa place, notamment avec la Vieille Forêt. Ce lieu semble dangereux et les arbres des ennemis voraces. J’apprécie beaucoup l’ambiance du livre, un côté enchanteur est à mon sens, présent. Il est également à noter que l’auteur devait sans doute apprécier la musique car le récit est truffé de nombreuses chansons inventés par ses soins, apportant un aspect musical à l’œuvre.

Dans le chapitre 10, nous sentons que l’auteur a terminé de poser les bases de son roman, nous allons bientôt rentrer dans le vif du sujet : la destruction de l’Anneau. J’ai particulièrement apprécié ce chapitre visible également dans le film. Malgré des différences, j’ai retrouvé l’atmosphère du Poney Fringant, ainsi que le caractère de l’Arpenteur (Grand Pas). J’ai énormément apprécier de continuer le voyage en sa compagnie. Malgré son apparence, il a un grand savoir sur le passé du pays, les légendes et la Terre du Milieu.

L’ambiance du Seigneur des Anneaux m’a transporté littéralement.

Points négatifs

Bien que j’ai passé un très bon moment et ai plongé avec excitation et envie dans le livre, j’aurais aimé un peu plus d’actions car les péripéties restent légers. À mon sens, certains passages alourdissent le récit. Ils sont intéressants pour découvrir la Terre du Milieu mais ne sont, selon moi, pas nécessaires pour la quête de l’Anneau. Quelque fois, il m’a semblé que l’auteur s’était égaré et n’allait pas directement aux faits. Bien que les Cavaliers Noirs nous permettent de ne pas oublier la quête ultime, l’Anneau se montre très discret et les péripéties vécus par Frodo et ses amis ne sont pas liées à lui.

J’ai été un petit peu déçue de ne pas retrouver l’histoire d’amour entre Arwen et Aragorn dans ce premier volume. La mention de leur relation est si subtile que l’on pourrait ne pas l’apercevoir…

Dans le roman, les personnages féminins sont peu nombreux par rapport aux protagonistes masculins, nous pouvons noter Baie d’Or, Arwen et Galadriel. À mon sens, leurs présences restent légères. Baie d’Or a un rôle figuratif et Arwen est presque effleurée. Seule Galadriel s’impose comme femme la plus importante dans ce premier volume. Pour ma part, je trouve dommage que la femme ne soit pas plus mise en valeur.

Dans la deuxième partie, l’Anneau Unique reprend sa place de premier plan. Néanmoins, l’auteur a tendance à se répéter. Est-ce une volonté de nous rappeler ces précédents écrits ou des répétitions involontaires ? Certaines informations me paraissent, à mon sens, peu utiles.

Partie III : Comparaison entre le livre et le film

La vision du réalisateur et de J. R. R. Tolkien est très différente. Le réalisateur a mis en premier plan la quête et ses dangers, tandis que l’auteur a favorisé la description des lieux et le voyage. Plus nous avançons dans la lecture, plus nous nous rendons compte des nombreuses différences entre le film et le livre. À mon avis, je trouve que Peter Jackson a fait de très bons choix en enlevant ou changeant certains chapitres ou passages. Ils apportent plus de tensions et de revirements de situation et n’alourdissent pas l’adaptation cinématographique. De plus, Peter Jackson met un peu plus en avant l’histoire d’amour entre Arwen et Aragorn et la place de la femme. Arwen prend la place d’un personnage masculin dans le livre, par exemple. Cependant, il est regrettable, selon moi, que le réalisateur n’est pas plus accentué sur la découverte de la Lothlórien.

Au niveau des autres personnages, si Boromir, Gimli et Legolas me semblent plutôt similaires dans les deux versions, Merry et Pippin sont tout l’opposé de ceux du film, en particulier Merry. Selon moi, j’aurai aimé retrouver dans le livre leurs tempéraments enjoués et farceurs, mais ils restent intéressants à découvrir. Ils me semblent plus proche de Frodo et un appui plus important. Quant à Saruman, nous en découvrons et apprenons davantage dans l’interprétation de Peter Jackson. Ces passages ajoutés par le réalisateur permettent de répondre à certaines questions mises sous silence par Tolkien.

Si nous restons dans le livre, l’apparition d’un nouveau personnage, Tom Bombadil, nous laisse de nombreux questionnements me donnant envie de lire l’histoire autour de ce protagoniste. À la fin de ce premier volume, il reste bien mystérieux. À mon sens, Peter Jackson a eu raison de supprimer les passages le concernant. Cependant, il aurait peut-être pu en apporter une allusion ou placer discrètement une mention à son intention.

Frodo est très différent par rapport à celui film. Le protagoniste du livre n’est pas un aventurier et à tendance à vouloir faire demi tour, tout l’inverse du choix du réalisateur. J’ai une préférence pour celui du film.

Partie IV : Quelle est ma préférence entre le livre et le film ?

Ma préférence dépend de différents critères.

• Par rapport à l’action et aux choix narratifs

Ma préférence va pour le film.

Selon moi, le réalisateur apporte beaucoup plus de tensions. L’adaptation recèle son lot de rebondissements et de suspens. Également, Peter Jackson ne s’est pas égaré. Il a su garder tous les passages importants concernant l’Anneau et enlever les passages déviant de la trame principale. Il a mis un peu plus en évidence la place de la femme et une histoire d’amour est mis en valeur.

• Par rapport aux personnages

Ma préférence va à nouveau pour le film.

À la différence du livre, je me suis énormément attachée aux différents protagonistes. Dans l’œuvre originale, je ne serais pas capable de vous expliquer pourquoi je les apprécie moins. Peut-être est-ce dû à leur caractère ou aux nombreuses descriptions ?

• Par rapport à la violence

Ma préférence va pour le livre cette fois-ci.

Je n’en ai pas parlé précédemment mais le livre est bien moins violent que le film. Certes, des scènes de ce type sont visibles mais sur plus de six cent pages, il ne doit y avoir qu’une centaine. Il faut savoir que des passages proviennent de l’invention de Peter Jackson, notamment la majorité des actions en lien avec Saruman.

• Par rapport aux voyages

Sans hésitation, je choisis le livre.

Ce roman est une ode aux voyages et à l’évasion. Nous explorons de nouvelles contrées. Dans le film, je ne retrouve pas totalement cet aspect. Selon moi concernant ce point, le réalisateur ne lui rend pas totalement justice.

Conclusion :

Une œuvre intemporelle à découvrir au moins une fois dans sa vie. Les adeptes des mondes imaginaires trouveront rapidement leur compte entre paysages enchanteurs, langues nouvelles et histoires légendaires.

Un voyage du début jusqu’à la fin. Malgré certains passages alourdissant à mon sens le livre, peu d’actions et la place moindre de la femme, nous nous laissons happer dans la Terre du Milieu.

Citations tirées du livre :

Trois Anneaux pour les rois des Elfes sous le ciel, Sept aux seigneurs des Nains dans leurs salles de pierre, Neuf aux Hommes mortels voués à trépasser, Un pour le Seigneur Sombre au trône de ténèbres Au pays du Mordor où s’étendent les Ombres. Un Anneau pour les dominer tous, Un Anneau pour les trouver, Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier Au pays du Mordor où s’étendent les Ombres.

« […] Va pas te mêler aux affaires de gens meilleurs que toi, ou tu vas t’attirer des ennuis trop gros pour toi, que je lui dis. »

« J’aurais voulu que cela n’ait pas à arriver de mon temps », dit Frodo. « Moi aussi, dit Gandalf, et il en va de même pour tous ceux qui vivent en pareils temps. Mais il ne leur appartient pas de décider. Tout ce qu’il nous appartient de décider, c’est ce que nous comptons faire du temps qui nous est imparti.[…] »

La Route se poursuit sans fin Qui a commencé à ma porte Et depuis m’a conduit si loin. Je la suis où qu’elle m’emporte, Les pieds las dès le premier jour, Jusqu’à la prochaine croisée Où se rencontrent maints parcours. Puis où encore ? Je ne sais.

« Le courage se trouve parfois en des endroits inattendu, dit Gildor. […]

« […] Tu peux nous faire confiance pour demeurer à tes côtés, envers et contre tout, jusqu’au bout. Et tu peux nous faire confiance s’il s’agit de garder un secret, quel qu’il soit – mieux que tu sembles toi-même en être capable. Mais tu ne peux pas nous faire confiance s’il s’agit de te laisser affronter les ennuis tout seul, et de partir sans dire un mot. Nous sommes tes amis, Frodo. […] »

Tout ce qui est or ne brille pas, Ne sont pas perdus tous ceux qui vagabondent ; Ce qui est vieux mais fort ne se flétrit pas, Le gel n’atteint pas les racines profondes. Des cendres, un feu sera attisé, Une lueur des ombres surgira ; Reforgée sera l’épée qui fut brisée : Le sans-couronne redeviendra roi.

Vous m’avez effrayé plusieurs fois ce soir, mais jamais comme le feraient les serviteurs de l’Ennemi, il me semble. Je pense qu’un de ses espions aurait meilleur air tout en étant plus ignoble, si vous saisissez. »

– […] Gandalf le Gris piégé comme une mouche dans une perfide toile d’araignée ! Mais même les araignées les plus subtiles peuvent oublier un fil.

Et c’est là une autre raison de détruire l’Anneau : tant qu’il perdura, il représentera un danger, même pour les Sages. Car rien n’est mauvais au début.

« […] Dans cette quête, les faibles ont autant d’espoir que les forts. Mais il en va souvent ainsi des actes qui font tourner les roues du monde : de petites mains s’en chargent parce-qu’il le faut, pendant que les yeux des grands regardent ailleurs. »

« […] Et ce soir, ne vous tracassez pas outre mesure au sujet de la route. Les chemins que chacun de vous empruntera sont peut-être déjà tracés à vos pieds, bien que vous ne le voyez pas. […] »

« Je n’ai donc rien à ajouter, dit Celeborn. Mais ne dédaignez pas la tradition qui nous vient des années lointaines ; car souvent il se trouve que les bonnes femmes gardent en mémoire le récit de choses que les Sages se devaient autrefois de savoir. »

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8 Commentaires

    1. Oui merci !🤩 J’ai eu la chance de pouvoir y aller au mois de novembre. Je pense publier un article sur mon blog à ce sujet !😊

    2. Moi aussi 🙂 Je vais essayer d’y retourner la semaine prochaine pour tout bien voir.
      J’ai adoré les croquis de Tolkien et sa capacité à créer des langues complètes.

    3. Moi aussi, j’ai adoré cette exposition ! J’ai été fascinée et émerveillée du début jusqu’à la fin de découvrir les œuvres originales et son imagination débordante en s’inspirant des œuvres du Moyen-Âge. C’est un événement à ne pas manquer !🤩

    4. J’ai adoré les dessins qu’il a fait. Ils sont incroyable. Il a tout dessiné avant de l’écrire.

    5. Exactement !🤩 C’est incroyable cette impression de réalité, on dirait qu’il a dessiné des lieux existants !😊

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