Notre-Dame de Paris de Victor Hugo

Bonjour à toutes et à tous !🤗

Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour mon article mensuel : Mon Grand Classique Littéraire du mois.

Ce mois-ci, mon dévolu s’est porté sur le livre Notre-Dame de Paris : 1482 de Victor Hugo. Mon envie de lire ce roman ne vient pas des événements tragiques du 15 avril 2019 concernant la cathédrale Notre-Dame de Paris. Je souhaitais déjà le lire avant. Il s’avère que l’incendie de l’édifice fut l’opportunité de me procurer ce classique littéraire.

Dans une précédente publication, dont voici le lien : Le Bossu de Notre Dame – Livre Disney du mois et Hommage à La cathédrale Notre-Dame de Paris, je retraçais succinctement le parcours de ce roman. Étant en harmonie avec ma chronique, je vous propose de vous partager à nouveau mes recherches.

Histoire du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo

En 1828, Charles Gosselin (1795-1859), éditeur à Paris, décide de créer un projet littéraire avec Victor-Marie Hugo, plus connu sous le nom de Victor Hugo (1802-1885). Ce projet consisterait à écrire un livre suivant le style de Walter Scott ((1771-1832) écrivain, poète et historien écossais très célèbre au temps de Victor Hugo et connu pour ses œuvres telles que La Dame du Lac, Ivanhoé, Rob Roy…). Victor Hugo, admirateur de cet auteur, accepte rapidement et devra le terminer en avril 1829. En échange, Charles Gosselin publie deux œuvres de Victor Hugo Le Dernier Jour d’un condamné et Les Orientales, et réédite deux de ses précédents romans : Bug-Jargal et Han d’Islande. Mais rien ne va se passer comme prévu. Dû aux nombreux travaux occupant l’écrivain, les retards s’enchaînent et les relations entre l’auteur et Charles Gosselin sont de plus en plus difficiles. En 1830, l’éditeur menace plusieurs fois l’auteur de procès. De nombreuses médiations s’enchaînent et ils finissent par trouver un accord : Victor Hugo finira le projet le 1 décembre 1830 au plus tard. Cependant, nouveau retournement de situation, Victor Hugo n’a toujours pas commencé le premier chapitre en juillet 1830. À nouveau des négociations ont lieu. Il réussit à obtenir deux mois de plus, c’est-à-dire jusqu’au 1er février 1831. L’œuvre sera finalement terminée le 15 janvier 1831 et publiée le 16 mars 1831. Le livre s’ouvre sur une courte préface où Victor Hugo défend le patrimoine français en critiquant le manque d’application et la rapidité des restaurations des monuments historiques, tels que Notre-Dame. Il explique également sa découverte du mot « ΑΝΑΓΚH » , signifiant en grec « fatalité », découvert sur l’une des tours et source d’inspiration pour son livre. Le 12 décembre 1832, il réédite le livre chez Eugène Renduel en y ajoutant trois autres chapitres et une « Note ajoutée à l’édition définitive ». Selon les dires de l’auteur, le cahier contenant ces trois chapitres auraient été perdus puis retrouvés après la première publication du livre. Par cette note, il cherche à cacher la vérité sur les difficultés entre lui et son ancien éditeur.

Ce roman a un retentissement important et permettra la restauration de la cathédrale Notre-Dame.

Ma chronique

Pour les nouveaux lecteurs, je tiens à vous préciser qu’à la différence des chroniques habituelles, je ne mentionnerai ni les points positifs, ni les points négatifs mais un seulement un avis général sur le récit et les personnages. J’agis ainsi car ces œuvres sont emblématiques et non plus besoin de faire leurs preuves. De plus, je ne mettrai aucune note sur mon blog. J’agirai de cette manière à chaque fois.

Venons-en donc à mon avis concernant cet emblème de la littérature. Il y a tant à dire sur ce projet ayant traversé les siècles.

Un roman valorisant avec brio le patrimoine culturel de Paris au temps du Moyen Âge. L’écrivain met un point d’honneur à transcrire avec précisions, les décors environnants, les tumultes intérieurs des différents personnages et l’animation d’une ville telle que le Paris du XVe siècle.

Ce livre est classé dans le genre historique. Nous faisons une immersion directe dans le cœur de la ville lumière à travers les personnages emblématiques de Quasimodo, La Esmeralda, Claude Frollo… La fatalité domine également tout le long de cette œuvre. Les tourments, la folie, l’amour, la haine sont d’autres thèmes se propageant au fil des pages.

Le livre que je possède, contient des illustrations d’époque dessinées par Gustave Brion (1824-1877 peintre et illustrateur français), Antoine Johannot, dit Tony Johannot (1803-1852 graveur, illustrateur et peintre français), Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879 architecte français) et Victor Marie Hugo, dit Victor Hugo (1802-1885 poète, dramaturge, prosateur (auteur écrivant en prose), romancier et dessinateur). Cette version est intégrale et se vend uniquement sur Amazon. Je suppose qu’il ne se trouve pas sur d’autres sites ou librairie du fait qu’Amazon l’a imprimé. Les caractères sont très petits et peuvent gêner les lecteurs ayant des difficultés visuelles.

La couverture n’est certes pas très accueillante mais la lithographie est d’époque. Elle représente Quasimodo accroché à une cloche, sans doute la cloche Marie, sonnant dans le cœur de Notre-Dame.

Résumé :

Il est difficile de faire un résumé de l’œuvre. Plusieurs histoires convergent pour ne former plus qu’une. Par conséquent, je vais concentrer mon résumé sur la grande trame du récit.

La Esmeralda, jeune bohémienne d’une rare beauté, danse avec insouciance, gaité et naïveté dans les rues de Paris. Cependant, elle ne se rend pas compte qu’une personne sous une soutane noire la désire en secret. Malgré sa méchanceté à son intention, cet étrange homme du nom de Claude Frollo a succombé à sa grâce et son charme. La folie le submerge, se battant contre son désir charnel vis-à-vis de la gitane. Archidiacre, ses pensées envers la Esmeralda sont une infamie à son vœu de chasteté. Une nuit, avec l’aide de Quasimodo, il décide de l’enlever, sans succès. Elle est sauvée par un capitaine aussi beau que séducteur et frivole, Phœbus de Châteaupers. La Esmeralda tombe sous son charme sans savoir que ce dernier est fiancé à Fleur-de-Lys. Phœbus lui cache la vérité, ne voyant en elle qu’une magnifique conquête de plus et un amusement. Si Claude Frollo l’aime d’un amour fou et Phœbus d’un amour purement sexuel, Quasimodo l’aime d’un amour vrai, sincère, désintéressé et pure. La Esmeralda arrivera-t-elle à ouvrir les yeux sur le capitaine, déjouer les plans du prêtre et dépasser les apparences du pauvre Quasimodo ? Où conduira la folie de Claude Frollo et les frivolités de Phœbus ? La fatalité n’a pas fini de s’acharner sur la bohémienne…

Les personnages principaux :

Quasimodo : sonneur de cloches, il a été recueilli à sa naissance par Claude Frollo. Laid et considéré méchant, il est la cible de légendes de toutes sortes. Mais derrière une apparence monstrueuse se cache un cœur tendre ne demandant qu’à être aimé.

La Esmeralda : bohémienne, belle et pleine d’espérance, sa naïveté est une malédiction. Elle est incapable de voir au-delà des apparences se laissant charmer par des menteurs.

Claude Frollo : archidiacre, il a consacré sa vie à la science. Tomber amoureux de la Esmeralda est un péché, il le sait et cherche à tout prix à se libérer de ses envies envers elle. Il deviendra fou et sombrera petit à petit dans les abysses.

Phœbus de Châteaupers : en un mot « frivole ». Il n’est pas d’une grande intelligence et ne peut s’empêcher de courtiser les plus belles femmes. Il les charme, utilisant de belles paroles et des mensonges, sans se rendre compte des conséquences engendrées à cause de lui.

Pierre Gringoire : philosophe à ses heures perdues, il émane en lui une certaine arrogance et une certaine lâcheté.

Mon avis :

Victor Hugo n’a pas seulement écrit une œuvre de fiction. Il voulait instruire les lecteurs de faits et de lieux historiques. Il souhaitait également y introduire la richesse du patrimoine parisien au XVe siècle, afin de faire réfléchir les Hommes sur ces édifices laissés à l’abandon au fil des siècles. Ce pari est excellemment réussi à travers quelques chapitres et pages.

Sans aucun doute le roman est parfaitement écrit mais certains mots de vocabulaire restent complexes, il est donc nécessaire d’avoir un dictionnaire à portée de main. Dans la version intégrale, la fluidité n’est pas toujours présente. L’auteur coupe l’histoire principale de pages brisant le rythme de lecture. Il ne vient pas au fait directement, ralentissant, de ce fait, considérablement la lecture. Certes, nous ne pouvons pas contester l’utilité de ces dernières car l’écrivain avait sans doute ses raisons. Cependant, il faut reconnaître qu’elles ne créent pas de suspense en particulier. De plus, nous nous demandons parfois si leurs présences s’avérent nécessaires au récit. Selon le lecteur, elles pourront alourdir le texte. Il est à noter que des chapitres ont un intérêt purement culturel. Une personne en quête de suspense, de rebondissements ou d’un livre allaitant sera forcément déçue. Le seul grand rebondissement notable se situe vers la fin du livre. Elle ne manquera pas d’en surprendre plus d’un.

La volonté de nous immerger totalement dans son univers est intéressant. Victor Hugo détaille avec précisions les décors environnants, les conversations, les figurants. Il aurait sans doute pu être réalisateur de film. Nous avons l’impression que l’écrivain a lui-même vu et vécu les événements cités. Ainsi, il nous semble possible d’entrer dans le livre, telle une machine à remonter le temps. Le lecteur n’est pas seulement spectateur. Par le style d’écriture mis en place, nous sommes impliqués. Bien que les descriptions sont florissantes, elles ne feront pas forcément l’unanimité. Le flot de descriptions et de détails pourront, en fonction du lecteur, semblait superflu, ennuyeux et inutile.

L’écriture de l’écrivain peut paraître lente et difficile à lire. Lorsque nous ne sommes pas habitués à la plume de Victor Hugo, les premières pages peuvent être compliquées à appréhender. Ils faut plusieurs chapitres avant d’être plus ou moins happé(e) dans le roman. Toutefois, si le départ fut dure, la suite sera plus facile à découvrir mais n’en restera pas pour autant une lecture agréable.

L’univers mis en place ne peut que finir par une issue fatale mais nous nions, espérant en vain. L’histoire et la fin sont d’une grande tristesse. La fatalité est parfaitement représentée. Le destin est tracé ainsi, il ne peut être changé.

La fatalité est également parfaitement représentée à travers tous les personnages. Aucun n’arrive à s’en défaire. Ces derniers sont impeccablement décrits, extérieurement mais surtout intérieurement. Chaque protagoniste a une personnalité forte. Leur diversité mentale est plaisante, il représente une palette de caractères. À travers chacun, l’auteur met en valeur la société sous toutes ces couleurs : lâcheté, frivolité, barbarie, folie mais aussi gentillesse, amour et innocence. Les descriptions intérieures de nos héros sont d’un grand intérêt. Nous savons avec exactitude les véritables pensées et les tumultes de chacun. Le personnage de Claude Frollo ne peut pas nous laisser indifférent. Malgré ses actes horribles, nous prenons pitié de lui. Il est rare d’être touché par la folie d’un méchant. Nous sommes pris de tristesse pour Quasimodo subissant la méchanceté et la bêtise des hommes et de la Esmeralda dont la naïveté en devient vite un fardeau. Certains personnages pourront devenir détestables, notamment Pierre Gringoire pour son arrogance et sa lâcheté, Jehan Frollo pour ses idioties et Phœbus pour sa frivolité et ses mensonges.

La mentalité de l’époque du Moyen Age est parfaitement représentée. L’auteur ne cherche pas à l’enjoliver ou cacher la triste vérité. Ce récit aurait très bien pu avoir lieu, c’est pourquoi il est aussi touchant.

Conclusion :

Dans sa généralité, le livre est intéressant, instructif et touchant. Il émane du récit une crédibilité dû aux références culturelles et patrimoniales. Malheureusement, la lecture fut laborieuse, longue et n’a pas su me transporter. Malgré cela, il est à découvrir sans hésitation car ce grand classique littéraire fait partie intégrante de notre passé. Un livre fortement déconseillé à un public très jeune.

Citation tirée du livre :

Homo homini monstrum « L’homme est un monstre pour l’homme. »

Sous quels formats puis-je le trouver ?

Vous pouvez trouver Notre-Dame de Paris : 1482 en version livre numérique, en version brochée et en version audio.

Où puis-je me le procurer ?

Vous pouvez l’acheter sur Amazon, Fnac, Cultura et Decitre.

Bonne lecture et à bientôt !📚

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