Album Jeunesse : Le Bossu de Notre-Dame – Hommage à La cathédrale Notre-Dame de Paris

Bonjour à toutes et à tous !🤗

Je vous présente mon nouvel article : Album Jeunesse : Le Bossu de Notre-Dame – Hommage à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Quelque fois, je partagerai avec vous un ouvrage en rapport avec l’univers Disney. Vous découvrirez principalement des albums jeunesses.

Qu’allons-nous retrouver dans cet article ?

Avant de parler du livre, nous nous intéresserons aux contextes de la création du dessin animé. Pourquoi ce choix ? De quel époque date-t-il ? Quel fut son succès ? Ensuite, nous ferons un petit tour du côté des œuvres originaux si les films d’animations proviennent d’un livre et des adaptations cinématographiques. Je choisirai principalement ceux de la compagnie Disney. Cette partie terminée, je vous donnerai mon avis sur les illustrations de l’album et l’histoire.

Pourquoi la création de cet article ?

Le 2 février 2019, j’avais publié l’article Journée Mondiale des Livres pour Enfants 2019. En cherchant dans mes cartons mes livres d’enfance, j’ai découvert un bac rempli d’albums Disney n’ayant jamais été lus… Triste de ne pas avoir pu profité de ces ouvrages par mon manque d’enthousiasme durant ma petite enfance et adepte de Disney, j’ai décidé de me « rattraper » et de les lire. Il faut savoir que malgré mon âge, je suis une inconditionnelle des univers enfantins.

À la base, je souhaitais vous parler d’un autre livre Disney. Néanmoins, avec les événements survenus le 15 avril 2019 concernant Notre-Dame de Paris, j’ai pris la décision de changer d’album pour rendre hommage à ce magnifique monument dévasté par les flammes.

C’est pourquoi, mon choix s’est porté sur Le Bossu de Notre Dame, mettant parfaitement en valeur cet édifice. J’en profiterai également pour vous parler de la cathédrale.

• Première partie : Commençons par un peu d’histoire.

Située sur l’Île de la Cité à Paris, la cathédrale Notre-Dame appartient à l’archidiocèse de Paris. Bien qu’elle soit vieille de huit siècle, soit 856 ans, la cathédrale a connu d’autres prédécesseurs.

Avant la construction de notre joyau culturel, d’autres monuments auraient vu le jour.

Hypothétiquement, les historiens pensent qu’à la place de l’actuelle Notre-Dame subsistait un temple païen gallo-romain en l’hommage au Dieu Jupiter au début de l’ère chrétienne. Cette hypothèse est due à la présence d’un pilier, appelé pilier de nautes, découvert en 1711 et exposé aujourd’hui à Cluny. Par la suite, une église paléochrétienne vit le jour en l’honneur de Saint Étienne (prédicateur juif du Ier siècle). Néanmoins, personne n’est capable de déterminer si ce monument religieux fut construit à la fin du IVe siècle avec des changements au cours du temps, ou au VIIe siècle, utilisant des parties très anciennes. Elle se transforma ensuite en une basilique mérovingienne. En 857, après un incendie, elle devient une cathédrale carolingienne puis une cathédrale romane. Après ces siècles passés, l’évêque Maurice de Sully décide à partir de 1160 de créer un nouvel édifice très vaste dans l’art gothique. Il démolie alors petit à petit la cathédrale romane, utilisant certaines pierres pour la reconstruction. Les travaux auraient débuté en 1163 sous la direction de Maurice de Sully. Il est dit que la première pierre fut posée par le pape Alexandre III. En 1345, Raymond du Temple termine la construction de la cathédrale.

Notre-Dame de Paris est dédiée à la Vierge Marie. Jusqu’au XIIIe siècle, avant l’édification de la cathédrale de Chartres et de Reims, elle est la plus grande de l’occident. Sa célébrité perdure pendant des siècles. Cependant, durant la Révolution Française, les nombreux pillages, flèches, trésors, statuts détruites… abîment considérablement la cathédrale. Il est alors décidé de la raser et de récupérer les pierres pour les vendre. Ce fut l’arrivée de Victor Hugo avec son œuvre Notre-Dame de Paris (1831) qui permettra de réhabiliter sa grandeur passée. Le ministre des Cultes de l’époque décide alors de la restaurer. Eugène Violet-le-Duc et Jean-Baptiste Antoine Lassus sont choisis pour ce projet. Violet-le-Duc sera en charge de la reconstruction de la flèche.

De nombreux événements importants ont eu lieu à Notre-Dame de Paris, notamment le dépôt de la couronne du Christ par Saint Louis en 1239, le sacre de Napoléon Bonaparte le 2 novembre 1804, obsèques de nombreux maréchales, hommages nationaux à Charles de Gaulle, George Pompidou, François Mitterand, funérailles de l’abbé Pierre en 2007…

Les années ont passé et les œuvres tels que le roman de Victor Hugo, la comédie musicale des années 90, les adaptations cinématographiques et le dessin animé des compagnies Disney ont contribué à sa dimension aujourd’hui unique au monde.

Trois petites anecdotes :

– Pour construire l’ancienne charpente, appelée la forêt, il a fallu pas moins de 1 300 chênes, dont certains dataient du IXe siècle, soit vingt-un hectares. Elle faisait partie de l’une des plus imposantes charpentes du XIIIe siècle.

– En haut de la flèche, à 93 mètres de hauteur, un coq, sauvé miraculeusement malgré l’incendie du 15 avril, garde en son sein trois reliques sacrées : une relique de Sainte Geneviève (patronne de Paris), une relique de Saint Denis (premier évêque de Paris) et un morceau de la couronne du Christ. Ces reliques servaient à protéger la capitale.

– Eugène Violet-le-Duc restaurateur et bâtisseur de la flèche avait mis en place plusieurs statues (intactes puisqu’elles étaient parties en restauration) au pied de la flèche : douze apôtres et quatre évangélistes. Parmi l’un des apôtres, Violet-le-Duc s’est représenté à travers Saint Thomas, seule statut tournée vers son œuvre.

– En foulant le parvis de Notre-Dame, il est possible de voir au sol le point zéro (kilomètre 0 des routes quittant Paris) menant à quatorze routes nationales.

Deuxième partie : Intéressons-nous au dessin animé.

De quel époque date-t-il ?

Ce long-métrage d’animation, d’une durée de 90 minutes, est le 34ème opus des studios Disney. Il est sorti aux États-Unis pour la première fois le 21 juin 1996.

Pourquoi ce choix ?

En 1993, Daniel Stainton (vice-président chargé de la création du dessin animé) aimerait adapter Notre Dame de Paris en un long-métrage d’animation musical. Il aurait lu l’œuvre durant son enfance en version illustrée et au lycée. Cherchant des idées pour son projet, il relit le livre. Selon lui, Notre-Dame de Paris a tout pour faire un très bon dessin animé. Il en parle au président de la Walt Disney Studio de l’époque, Jeffrey Katzenberg. Ce dernier accepte avec l’accord de Michael Eisner. Il est le dessin animé le plus adulte et aussi le plus sombre de la compagnie Disney.

> Petit complément au niveau de l’œuvre de Victor Hugo:

En 1828, Charles Gosselin (1795-1859), éditeur à Paris, décide de créer un projet littéraire avec Victor-Marie Hugo, plus connu sous le nom de Victor Hugo (1802-1885). Ce projet consisterait à écrire un livre suivant le style de Walter Scott ((1771-1832) écrivain, poète et historien écossais très célèbre au temps de Victor Hugo et connu pour ses œuvres telles que La Dame du Lac, Ivanhoé, Rob Roy…). Victor Hugo, admirateur de cet auteur, accepte rapidement et devra le terminer en avril 1829. En échange, Charles Gosselin publie deux œuvres de Victor Hugo Le Dernier Jour d’un condamné et Les Orientales, et réédite deux de ses précédents romans : Bug-Jargal et Han d’Islande. Mais rien ne va se passer comme prévu. Dû aux nombreux travaux occupant l’écrivain, les retards s’enchaînent et les relations entre l’auteur et Charles Gosselin sont de plus en plus difficiles. En 1830, l’éditeur menace plusieurs fois l’auteur de procès. De nombreuses médiations s’enchaînent et ils finissent par trouver un accord : Victor Hugo finira le projet le 1 décembre 1830 au plus tard. Cependant, nouveau retournement de situation, Victor Hugo n’a toujours pas commencé le premier chapitre en juillet 1830. À nouveau des négociations ont lieu. Il réussit à obtenir deux mois de plus, c’est-à-dire jusqu’au 1er février 1831. L’œuvre sera finalement terminée le 15 janvier 1831 et publiée le 16 mars 1831. Le livre s’ouvre sur une courte préface où Victor Hugo défend le patrimoine français en critiquant le manque d’application et la rapidité des restaurations des monuments historiques, tels que Notre-Dame. Il explique également sa découverte du mot « ΑΝΑΓΚH » , signifiant en grec « fatalité », découvert sur l’une des tours et source d’inspiration pour son livre. Le 12 décembre 1832, il réédite le livre chez Eugène Renduel en y ajoutant trois autres chapitres et une « Note ajoutée à l’édition définitive ». Selon les dires de l’auteur, le cahier contenant ces trois chapitres auraient été perdus puis retrouvés après la première publication du livre. Par cette note, il cherche à cacher la vérité sur les difficultés entre lui et son ancien éditeur.

Ce roman a un retentissement important et permettra la restauration de la cathédrale Notre-Dame.

Quel fut le succès du dessin animé à l’époque ?

Les critiques français sont séduites par le dessin animé, appréciant la mise en valeur de la cathédrale Notre-Dame de Paris et l’hommage rendu au roman de Victor Hugo. Il en va de même pour les critiques américaines mais ils reprochent le manque de fidélité de l’œuvre originale. Quelques membres de la famille Hugo sont scandalisés, considérant le long-métrage comme une appropriation à but seulement commercial.

Habitué à recevoir des prix (La Belle et la Bête, Le Roi Lion…), Le Bossu de Notre-Dame fera exception car il n’en recevra aucun et ne sera pas nommé pour la meilleure chanson.

Son succès n’égalera pas celui de ces prédécesseurs, La Belle et la Bête, La Petite Sirène Le Roi Lion… et aura bien du mal à continuer à exister. La suite sera un échec total.

• Troisième partie : Parlons des adaptations cinématographiques.

Il existe de nombreux films tirés du roman de Victor Hugo. N’ayant jamais vu d’adaptations cinématographiques, j’ai décidé de vous donner les titres les plus notables:

La Esmeralda d’Alice Guy et de Victorin Jasset, film de 1906

Notre-Dame de Paris d’Albert Capellani, film de 1911

Notre-Dame de Paris en 1913 d’Ernesto Maria Pasquali, film de 1913

The Darling of Paris en 1916 de J.Gordon Edward, film de 1916

Notre-Dame de Paris de Wallace Worsley, film de 1923

Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy avec Anthony Quinn et Gina Lollobridgida, film de 1956

Faisons maintenant une comparaison entre le livre, le dessin animé.

Attention ! Si vous ne souhaitez pas être spoilé(e), je vous suggère de passer cette troisième partie.

Le commencement

Le début du dessin animé n’est pas totalement fidèle à l’original. L’histoire débute, certes, en 1482, mais le long-métrage d’animation s’ouvre sur un bohémien dans une roulotte. Troubadour du nom de Clopin, il raconte l’histoire de Quasimodo. Dans l’œuvre de Victor Hugo, le roman débute dans la Grande Salle du Palais de Justice de Paris. Un homme du nom de Gringoire y joue une pièce de théâtre n’obtenant aucun succès dû à de nombreuses interruptions successives.

Le dénouement

Bien que Walt Disney Studio a gardé certains aspects, ce sont deux histoires bien distinctes.

D’une manière succincte, parlons d’abord de quelques ressemblances :

– La participation de Quasimodo à la Fête des Fous

– La mention de la Cour des Miracles, repère des gitans et des voleurs

– L’amour de Frollo, qu’il considère telle une fatalité, pour Esmeralda

– L’asile d’Esmeralda dans la cathédrale

– L’attaque de la cathédrale Notre-Dame

– La mort de Claude Frollo

Sans entrer dans les détails, voici quelques exemples concernant les différences :

L’histoire d’amour

> Dans le dessin animé :

Phoebus et Esmeralda tombent amoureux et se mettent ensemble.

> Dans le roman :

Esmeralda est amoureuse de Phoebus mais ce n’est pas le cas de ce dernier. Il est fiancé à Fleur-De-Lys et souhaite simplement passer une nuit avec la bohémienne.

Le sauvetage

> Dans le dessin animé :

Le capitaine Phoebus désobéit à Claude Frollo lorsque celui-ci souhaite mettre le feu à un meunier. Il sauve les pauvres gens mais est obligé de fuir. Dans sa fuite, il tombe dans le fleuve. Esmeralda, ayant assisté à la scène, vient à son secours et lui permettra de survivre.

> Dans le roman :

Phoebus sauve Esmeralda, lorsque Quasimodo accompagné de Frollo tente de l’enlever. Esmeralda et Phoebus se retrouve dans un hôtel mais il est poignardé par Claude Frollo, jaloux de l’amour d’Esmeralda pour le capitaine. Néanmoins, il ne mourra pas et se mariera avec sa fiancée.

La pendaison

> Dans le dessin animé

Quasimodo et Phoebus se retrouve dans la Cour des Miracles, repère des gitans, et vont être pendus. Cela n’aura pas lieu grâce à l’intervention d’Esmeralda.

> Dans le roman :

Gringoire, personnage visible dès les premières pages, se retrouve par hasard dans la Cour des Miracles. Clopin, le chef des gitans, décide de pendre l’intrus. Sa pendaison n’aura pas lieu car Esmeralda demandera à être sa femme afin de le sauver.

La fin

> Dans le dessin animé :

La gargouille cède sous le poids de Claude Frollo. Il tombe et meurt. Quasimodo sauve la cathédrale et Esmeralda. Il est acclamé en héros et accueillit par le peuple parisien.

> Dans le roman :

Esmeralda est pendue. Quasimodo tue alors Claude Frollo en le poussant de la tour. Il se laisse ensuite mourrir près du corps d’Esmeralda dans la cave de Montfaucon.

Les personnages

De nombreux personnages ont disparu dans le dessin animé (Gringoire, Jehan Frollo (frère de Claude Frollo), Fleur-De-Lys (fiancée du capitaine Phoebus)…). Mais les personnages principaux et le chèvre Djali ont été conservés.

Des différences sont aussi notables, quelques exemples :

> Esmeralda

Elle a un caractère plus prononcé et moins naïf.

> Clopin

Gringoire, poète dans le roman, ne fera plus qu’un avec Clopin dans le long-métrage d’animation.

> Claude Frollo

Archidiacre dans le roman, il deviendra juge dans le dessin animé.

> Phoebus

Dans Notre-Dame de Paris, il est séducteur et égoïste, alors que dans l’adaptation, il deviendra un téméraire et loyal capitaine.

• Quatrième partie : Mon avis sur l’album jeunesse et l’histoire

Cet album provient de la collection Mickey Club du Livre. Le livre présent sur la photographie (ci-dessus) n’est plus édité.

Il faut savoir que Mickey Club du Livre a changé. Il y a quelques années, vous pouviez facilement les trouver en librairie. Aujourd’hui, cette collection s’appelle Disney Club et il est possible de les obtenir uniquement en abonnement sur le site suivant : Disney-Club Hachette Collections .

Cependant, si vous souhaitez vous procurer ces anciennes versions, ils sont vendus en occasion sur des sites, tels Ebay, Amazon… à des prix acceptables et en bon état.

La couverture de l’album est en carton rigide de quarante-deux pages.

Résumé de l’univers de Walt Disney :

Quasimodo, jeune homme difforme mais au grand cœur, vit seul dans les tours de Notre-Dame en compagnie de trois charmantes gargouilles : Muraille, Rocaille et La Volière. La Fête des Fous approche et il aimerait y participer malgré ces différences physiques. Il prend le risque d’y aller et y fait la rencontre d’Emeralda. Sa rencontre changera sa vie à jamais et ses mœurs. Amour, amitié, courage… Une histoire symbole de tolérance et d’espoir.

Points positifs :

Les illustrations

Les dessins présents dans l’album sont d’une très grande fidélité. Les couleurs, les traits des visages, les décors sont respectés. Nous avons l’impression de voir le dessin animé devant nos yeux tels un collage du long-métrage sur les pages. Malgré quelques éléments mis sous silence, l’histoire n’a pas été transformée. Les paragraphes sur chacune des pages sont de quelques lignes permettant ainsi de passer un moment ni trop long ni trop court avec ses enfants.

L’histoire adaptée par Walt Disney Studio

Ce dessin animé est une incroyable ode à la tolérance et à la différence de toutes les sortes. La morale présente est excellente pour faire réfléchir à tous les âges. La représentation de la culture française, à travers Notre-Dame, Paris au tant du Moyen-Âge, les costumes est très bien mise en valeur.

Points négatifs :

Je n’en ai aucun.

Les personnages principaux :

Quasimodo : malgré sa difformité, c’est un être gentil et rêveur. Il est prêt à tout pour sauver Esmeralda.

Esmeralda : gitane téméraire et ouverte d’esprit. Elle ne juge pas Quasimodo et dépasse les apparences physiques.

Phoebus : capitaine loyal et courageux. Il n’a pas peur de désobéir pour une cause juste.

Claude Frollo : juge infâme, intolérant et cruel. Son attirance pour Esmeralda renforce son caractère impitoyable.

Points positifs des personnages :

Malgré un dessin animé destiné aux enfants, les personnages sont très adultes psychologiquement. Tous apportent quelque chose à la morale de l’histoire. Chacun a un rôle bien particulier et un caractère lui étant propre.

Points négatifs des personnages :

Aucun point négatif ne me semble visible.

Conclusion :

Les amoureux de l’œuvre de la Walt Disney Studios apprécieront sans contexte cet album, aux couleurs et aux traits fidèles au dessin animé. Une histoire symbolique mettant en valeur notre patrimoine culturel et la tolérance vis-à-vis de la différence.

Un album excellent pour les enfants.

Note : 4,5/5

Citation tirée de l’album :

Quasimodo fait sonner les cloches de Notre-Dame, symbole de la justice et de la liberté qui règnent à nouveau dans la cité.

J’espère que cet article en hommage à la cathédrale Notre-Dame de Paris vous aura plu et vous aura permis de faire des découvertes.

Je vous dis à bientôt et bonne lecture !📚

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